Par Alain Maurice
Entre le parc Monceau et le village des
Batignolles, quartier prisé du 17ème arrondissement, un ancien parking des années 60 est devenu un rutilant
boutique-hôtel de Paris. Mais pas seulement.
La Fondation, c’est son nom (il rend hommage à l’édifice originel), mêle restaurants, rooftop, co-working et mur d'escalade… Un espace trois (voire plus) en un, issu d’une reconstruction urbaine. Le patrimoine est sauvegardé, réhabilité.
Une soixantaine de chambres se déploient sur sept étages. 5 étoiles. Vestige de l’ancien parking, une rampe sculpturale, distribue 5 000 m2 de bureaux sur cinq niveaux. Accolé, un studio photo des années 1960 a été réquisitionné. Il accueille
La Fondation Sport : piscine semi-olympique, sauna, hammam, salles de soins, mur d'escalade de 10 mètres…, accessibles aux clients de l’hôtel, via un abonnement annuel pour les autres
. Tout en haut, au huitième étage, un jardin suspendu, des patios arborés, un bar à cocktails en rooftop et une vue panoramique sur la capitale, de la butte Montmartre et son Sacré-Cœur à la tour Eiffel. Substances incontournables de tout hôtel lifestyle !
À l’extérieur, béton, briques et ferronnerie sont apparents, habillés de grandes baies vitrées, de boiseries graphiques. L’ambiance industrielle est soulignée par des matériaux bruts. Passée la porte d’entrée, l’atmosphère est élégante, feutrée, design. Signée Robin Standefer et Stephen Alesch, à la tête du célèbre studio new-yorkais Roman & Williams, l’architecture intérieure fait référence à la fin de la période moderniste de la ville. Curation artistique confiée à une galerie d’Art et signature olfactive...
La Fondation est un lieu où, bien sûr, on boit, on goûte. L'établissement promet deux restaurants français. Tout en bas, une brasserie classique surnommée «
la Base », pensée comme un lieu ouvert, s'adresse aussi bien aux clients de l'hôtel qu'aux habitants du quartier. Elle accueille de 8 heures à 23 heures, 7/7, jusqu’à 45 couverts (+20 en terrasse). Tout en haut, au huitième étage, un gastro. Celui-ci n’entrera en service qu’en septembre. On s’installe donc au rez-de-chaussée, sous le regard d’abstraites fresques murales.
L’ambiance est aimable et détendue, la carte gourmande. Elle est signée du chef Thomas Rossi, un ancien de chez Jean-François Piège. Classiques français dépoussiérés, tout en simplicité : une tatin d’oignons de Roscoff et sa crème crue au thym (17 €) ; un tartare de bœuf avec jaune d’œufs confits et brioche (26 €) ; une véritable salade César (15 €) … On se laisse tenter par une volaille jaune et sa sauce suprême, jus de volaille (29 €) ; une belle entrecôte et sa béarnaise (49 €). En guise de dessert on tergiverse entre la charlotte aux fruits de ma mère (11 €), le Baba au vieux rhum à la mangue (12 €), un clafoutis aux cerises à partager, crème glacée à la pistache (24 €) ! Un rooftop à 360° parachève l’expérience avec des cocktails (22 €) et des mocktails (16 €) bien secoués, aux doux noms de “
vue sur la rosée ”, “
nuage végétal », ou encore «
le ciel en fuite ». Le panorama déroule Paris à perte de vue…
Ouvert de 8h à 23h dimanche, lundi, mardi, mercredi et jeudi ; de 8h à minuit vendredi et samedi.
Brasserie La Base
40 Rue Legendre, 75017 Paris
Métro Villiers
Photos Romain Ricard
Juillet 2025