Par Philippe Toinard
Pourquoi diable les restaurants de stars sont-ils majoritairement sans intérêt culinaire ?
Dernier en date, l’établissement du footballeur Claude Makélélé qui a ouvert dans une rue nichée entre le Ministère de l’Intérieur et l’Elysée.
A la fois boutique - on peut acheter des pulls, des jeans, des téléphones, la malle Krug - bar lounge au sous-sol et restaurant, le Royce n’est assurément pas la découverte culinaire du moment.
Il suffit de se retrouver face aux coupelles d’olives et de noix de cajou proposées avec un verre de Sancerre blanc facturé 9 € (soit à quelques centimes près, le prix de la bouteille) pour comprendre que le bon goût n’est pas forcément le point fort de la maison.
La suite ? Un condensé de ce que l’on peut trouver sur les cartes de dizaines de restaurants aux positionnements tous différents. Un peu de Japonais (sushi, sashimi de thon), d’Italien (pennes à l’Arrabiata), de végétarien (tofu de potiron) et de brasserie de quartier (huîtres, tartines, croque-monsieur, club-sandwich).
Pas de quoi s’enthousiasmer même quand on se dirige vers des plats qui paraissent plus gastronomiques. La tarte fine aux champignons des bois est aussi salée que l’addition quant aux œufs pochés annoncés au pluriel sur la carte, ils ne furent finalement livrés qu’à un seul exemplaire... qui a volé un œuf ?
Découragé par des brochettes de poulet au sésame sans intérêt et un piètre gratin de macaronis aux cèpes, nous misions tout sur un mi-cuit au chocolat amer et son coulis mangue - passion.
Peine perdue, il arriva en moins de cinq minutes avec une consistance proche de celle d’un pneu Michelin qui logiquement ne devrait pas lui accorder la moindre place dans son guide 2007.
Royce
3, rue des Saussaies - 75008 Paris
Tel : 01 43 12 82 00.
Menu au déjeuner : 32 €. Carte : de 39 à 54 €.
Métro : Champs - Elysées Clémenceau.